Le jugement ordonnant la dissolution de l’Association interrégionale des syndicats de travailleurs (AIST) était basé sur le fait que l’AIST a soutenu une action collective des camionneurs qui protestaient contre des hausses de taxes et qu’elle aurait publié sur son site web des critiques à l’égard des politiques socio-économiques du gouvernement. Dans son réquisitoire, le tribunal a également remis en cause le caractère multisectoriel de l’affiliation et des activités du syndicat, outre le fait que l’AIST a organisé, en 2015 et 2016, plusieurs ateliers de formation avec le soutien d’IndustriALL Global Union. L’accusation a également allégué que le soutien du syndicat pour une pétition en ligne en faveur de l’indexation des salaires était illégal.
« Cette décision constitue une atteinte manifeste à la liberté syndicale garantie en vertu de la Convention 87 de l’OIT, que la Russie a ratifiée. Elle crée un fâcheux précédent pour la Russie et le monde entier. Aussi en appelons-nous aux autorités russes à honorer leurs responsabilités à protéger ce droit fondamental et à faire en sorte que cette décision regrettable soit révoquée, afin que les membres existants et futurs du syndicat puissent bénéficier d’une activité syndicale légitime », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.
Les deux principales centrales syndicales de Russie, à savoir la KTR, à laquelle est affiliée l’AIST, et la FNPR, ont condamné le verdict.
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